lundi 30 avril 2018

mardi 3 avril 2018

Calmez-vous avant de vous calmer

Dans les méditations que j'anime au travail, j'ai récemment mentionné qu'il serait bon d'arriver à la séance... calme.

Voici ce que je leur ai dit:

Lorsque vous quittez votre bureau, essayez de laisser vos tracas et vos joies à votre bureau. Vous aurez tout le temps de les retrouver après la méditation 😊
Cela facilitera votre méditation. En vous dirigeant vers la salle, vous pouvez même vous répéter : « Je me prépare à méditer ». Cela aura pour effet de vous calmer avant d’entrer en méditation.
... et votre méditation ne sera que meilleure.

Et ça ne vient pas de moi, ça vient de Jason Simard (aka Tenzin Gawa):


lundi 12 mars 2018

Geshe Chekawa ou comment se guérir soi-même

Pendant le cours de ce soir, on aborde Geshe Chekawa qui a rendu public certains enseignements gardés secrets jusq’avant lui. Il a écrit Training the mind in seven points.

mercredi 28 février 2018

Réflexion par le biais des 4 nobles vérités

Violemment ballotté par les vagues du karma et des émotions perturbatrices, harcelé par des hordes de monstres marins, les trois souffrances*, inspirez-moi afin que je développe un intense désir de me libérer de cet épouvantable et infini océan de l'existence conditionnée.
* Les trois souffrances dans la philosophie bouddhiste sont la souffrance physique et mentale, la souffrance causée par le changement et la souffrance causée par le conditionnement.

- Panchen Lama Lobsang Tcheugyen, cité dans L'essence de la voie vers l'éveil

mardi 13 février 2018

Parabole des porcs-épics

Dans le cadre des méditations que j'anime les mardis et jeudis, j'ai commencé à lire des textes en guise d'introduction.

Le premier que j'ai lu m'est venu d'un podcast de Tara Brach (que j'écoute surtout quand je fais de l'insomnie).

Voici le texte en anglais, qui semble inspiré par un texte d'Arnold Shopenhauer, mais un peu pimpé.

LESSONS TO LEARN FROM PORCUPINES
It was the coldest winter ever – so cold that many animals froze to death.
In an effort to save themselves from this icy fate, the porcupines decided to gather together to fend off the chill. 
They huddled close to each other, covered and protected from the elements, and warmed by their collective body heat.
But their prickly quills proved to be a bit of a problem in close proximity – they poked and stabbed each other, wounding their closest companions. 
The warmth was wonderful, but the mutual needling became increasingly uncomfortable. Eventually, they began to distance themselves one from the other, scattering in the forest only to end up alone and frozen. Many died. 
It soon became clear that they would have to choose between solitary deaths in the frigid wilderness and the discomfort of being needled by their companions’ quills when they banded together. 
Wisely, they decided to return to the huddle. They learned to live with the little wounds caused by the close relationship with their fellows, in order to benefit from the collective heat they generated as a group. In this way they were able to survive.  
Possible morals of the story: 
We all hurt each other from time to time, it’s an inevitable part of being in relationship and community. But in the end we’re often better off together than we might be apart. 
Learning to accept each other’s imperfections can be a successful survival strategy. 
People are not perfect. Accepting and living with our own imperfections as well as those of others, is one of the greatest gifts we can give ourselves and those close to us. 
A little needling can be a good thing. 
Learn to live with the pricks in your life – they may be serving some higher purpose :)

Et le texte de Shopenhauer:

Par une froide journée d’hiver un troupeau de porcs-épics s’était mis en groupe serré pour se garantir mutuellement contre la gelée par leur propre chaleur. Mais tout aussitôt ils ressentirent les atteintes de leurs piquants, ce qui les fit s’écarter les uns des autres. Quand le besoin de se réchauffer les eut rapprochés de nouveau, le même inconvénient se renouvela, de sorte qu’ils étaient ballottés de çà et de là entre les deux maux jusqu’à ce qu’ils eussent fini par trouver une distance moyenne qui leur rendît la situation supportable. Ainsi, le besoin de société, né du vide et de la monotonie de leur vie intérieure, pousse les hommes les uns vers les autres ; mais leurs nombreuses manières d’être antipathiques et leurs insupportables défauts les dispersent de nouveau.  La distance moyenne qu’ils finissent par découvrir et à laquelle la vie en commun devient possible, c’est la politesse et les belles manières. En Angleterre on crie à celui qui ne se tient pas à cette distance : Keep your distance! Par ce moyen le besoin de se réchauffer n’est, à la vérité, satisfait qu’à moitié, mais, en revanche, on ne ressent pas la blessure des piquants. Cependant celui qui possède assez de chaleur intérieure propre préfère rester en dehors de la société pour ne pas éprouver de désagréments, ni en causer.
(Arthur Shopenhauer §396, Parerga et Paralipomena).